Questions aux experts
Biodiversité et évolution
Comment les cactus gèrent-ils leur stress hydrique ?
Où sont situés les stomates du cactus ?
Comment les cactus limitent-ils leur évapotranspiration lors d'un déficit hydrique ?
Comment les cactus gèrent-ils leur stress hydrique ?
Où sont situés les stomates du cactus ?
Comment les cactus limitent-ils leur évapotranspiration lors d'un déficit hydrique ?
Chez de nombreuses CACTACEAE (mais pas toutes), les feuilles étant réduites à des épines, on peut en effet se demander où se trouvent les stomates. Il faut se reporter sur la tige. C'est la tige qui assure la photosynthèse (ce dont témoigne sa couleur verte) et c'est encore à son niveau que se font les échanges gazeux. Elle porte en effet des stomates.
Comment est géré un stress hydrique (c'est à dire un manque d'eau) ?
Les feuilles (organes transpirants par excellence) étant réduites au minimum (épines), l'ajustement de la transpiration se fait à l'aide des stomates portés par la tige. Or, n-ième bizarrerie de la nature, les Cactacees ainsi que les Crassulacées (Kalanchoë, Joubarbe des toits) ont leurs stomates fermés le jour (donc aux moments les plus "durs" de la journée) et ouverts la nuit (alors que la lumière est un facteur d'ouverture des stomates pour les autres plantes !).
L'assimilation du CO2 est donc nocturne (d'où la nécessité de sa mise en réserve jusqu'au retour du jour, pour permettre sa fixation via la photosynthèse). Les tiges des Cactaceae sont recouvertes d'une couche externe épaisse (appelée cuticule et qui constitue une barrière à la transpiration) mais qui sont aussi succulentes.
La couche inférieure à la cuticule (le parenchyme) contient des cellules particulières : les mucilages. Grâce leur texture physique et leur composition chimique ces derniers servent de réserves et agissent comme "rétenteurs" d'eau. Pour les cactées, la transpiration est donc moindre comparée à celle de plantes sans mucilages (dans les mêmes conditions).
Bibliographie : Physiologie Végétale de R. HELLER, R. ESNAULT, C. LANCE (5e édition, MASSON, Paris, 1993), tome 1 : nutrition, §§ 4.5 p.49, 4.6 p. 60 et 12.3.b p.211.