Place des représentations erronées dans une recherche expérimentale

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Place des représentations erronées dans une recherche expérimentale

Bonjour!

J'aimerais connaître votre avis sur la place occupée par les représentations erronées des élèves si on prend celles-ci comme point de départ pour lancer une recherche expérimentale.

L'objectif de mon interrogation est en effet de montrer qu'en partant de ses représentations et qu'en essayant de les vérifier à l'aide d'une expérimentation, l'enfant est amené, en étudiant les résultats de son expérience, à se rendre compte qu'il se trompait et par la même occasion, à faire évoluer ses savoirs.

Sat 16/12/00 - 13:00

Il a été beaucoup dit sur les représentations "spontanées" des élèves.
Giordan et De Vecchi ont beaucoup écrit sur la question.
Pourtant, aujourd'hui, le statut de ces représentations change : certaine comme Elisabeth Plé a montré que la démarche que vous souhaitez (démarche relativement linéaire et finalement un peu trop crédule) n'est pas totalement réellement efficace.
Pour ma part, en tant que ancien professeur d'IUFM, j'ai eu à suive un mémoire professionnel sur cette question : la stagiaire concluait que cette façon de procéder ne permettait pas aux enfants de parvenir à une bonne solution. Car ceux-ci trouvaient toujours de bonnes raisons pour maintenir leur interprétation initiale.. En quelque sorte, l'on aboutissait à un échec dans bons nombres de cas (ce qui ne veut pas dire que sur un cas particulier, cela marche parfois).
Par contre, les activités premières pouvaient constituer un premier mûrissement, auquel il fallait substituer, ensuite, des activités par situations-problème. Le travail des enfants sur ces situations posées pouvait évoluer et après deux ou trois situations concourantes, l'élève parvenait à une réponse correcte, sans même avoir essayé de détruire ses représentations spontanées.
Or, le fait même de CONSTRUIRE des savoirs par lui-même et donc, d'en être persuadé, faisait qu'il renonçait aux représentations initiales, en se demandant POURQUOI il ne parvenait pas à les démentir : c'est un nouveau problème qu'il pose alors à partir de sa nouvelle certitude. Le maître est invité PAR L'ENFANT, à donner des éléments d'explication : CE QUI EST ALORS POSSIBLE, compte tenu de la difficulté que présentent certaines situations (exemple vécu : pourquoi fait-il plus chaud en été ?, dans un cycle 3).
Pour conclure, il est conseillé de faire émerger (selon le sacro-saint principe) les représentations des enfants, à des fins de connaissance des obstacles qui se présentent à lui. La place de la représentation spontanée (ou de la représentation en cours de travail) est un outil qui permet au maître de piloter les séances en se fixant des objectifs adéquats. Il convient parfois de travailler autour de la représentation. Parfois, il vaut mieux s'en éloigner un peu, quitte à y revenir ensuite.
En conclusion, aucune recherche précise et achevée n'a proposé de démarche standardisée.
Bien cordialement.

ven 22/12/2000 - 02:01
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