observer du poisson acheté avec les élèves au marché

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Biologie animale sauf l'homme

observer du poisson acheté avec les élèves au marché

Bonjour,
J'enseigne un jour par semaine en MS. J'ai apporté des poissons vivants en classe mais malheureusement, ils sont rapidement morts. Nous avons quand même eu le temps de faire une séance de langage sur la morphologie du poisson.
j'ai prévu d'emmener les élèves acheter du poisson sur le marché et de les observer (écailles, ouïes, nageoires), de les cuire, de les décortiquer pour observer les arêtes.
J'ai cherché des pistes pédagogiques complémentaires sur internet mais n'ai rien trouvé.
Pouvez-vous compléter mon projet sur l'approche scientifique ?
sincères salutations.

Wed 13/03/13 - 07:49
gabrielle.zimmermann@fondation-lamap.org

Bonjour Dominique,

Il est effectivement possible de travailler en classe autour du squelette des "poissons", à partir de spécimens achetés sur le marché et bouillis. La chair se détache alors aisément. Avant d'y procéder, il est possible d'observer la morphologie du poisson entier, et de faire dessiner aux élèves le squelette du poisson tel qu'ils se le représentent, avant d'aller voir plus loin, afin de collecter leurs idées initiales.

La tête du poisson est composée de nombreux petits os qui seront observables même s'il sera difficile pour les élèves de le recomposer de façon précise, mais ils pourront constater cette nature composite et repérer la mandibule mobile. Le reste du squelette sera bien observable : les vertèbres et épines neurales, les nageoires rayonnées (et les différentes régions où elles s'insèrent).

Ce sera l'occasion :

- de se questionner sur la nature de ce squelette (et sur la validité du mot "arête") : chez la plupart des "poissons" du commerce, ce squelette est osseux. Chez les raies et les requins (on trouve des roussettes en poissonnerie, par exemple), au contraire, ce squelette est cartilagineux. Le terme de "poissons" rassemble donc plusieurs groupes d'animaux très différents, y compris par la nature de leur squelette.

- de s'interroger sur les autres animaux qui ont - comme le poisson - un crâne, des mâchoires, une colonne vertébrale... et d'initier une réflexion en anatomie comparée, voire sur le relations de parentés entre les espèces. Dans ce cadre, il est très intéressant de comparer sur des planches les nageoires des poissons avec les membres des tétrapodes (par exemple la grenouille, le lézard, le chat, l'homme...).

- de remarquer la légèreté de ce squelette (l'animal est "porté" par l'eau) mais aussi l'abondance de la musculature de l'animale (que l'on a retiré), et de réfléchir au mode de locomotion de ces animaux.

- de s'initier au dessin d'observation, pourquoi pas.

lun 18/03/2013 - 05:04
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Bonjour,
Lors du marché, se procurer des espèces différentes (si possible 4 : un plat, une roussette, un maquereau et un autre). Organiser 4 groupes (ateliers) pour dessiner le poisson et proposer une fiche identité dictée à l'adulte et ensuite dans le groupe choix du dessin le plus représentatif pour le groupe (attention nous sommes en MS les enfants se dessinnent plutôt eux mêmes). Phase collective les autres groupes observent les productions des ateliers et doivent retrouver le poisson de l'atelier en justifiant les choix.
fiche récapitulative de synthèse sur les ressemblances et les différences avec un poisson c'est ...
Un point commun à tous les poissons : la nage. Observer différentes nages avec vidéos et ensuite mimer en expression corporelle.
Comparer Poissons et Hommes
Cuisson et dissection pourquoi pas.
Bon courage

lun 18/03/2013 - 06:36
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th.chevallier.pro@icloud.com

Selon les données que vous nous précisez, une approche scientifique sera construite à partir d’un questionnement. Ce questionnement va s’élaborer autour de trois idées principales, numérotées de 1 à 3.
Pour chacun de ces entrées, vous allez pouvoir travailler sur divers concepts scientifiques qui sont indiquées entre parenthèse

1 - Le poisson, être vivant (concept de vivant)
Pourquoi le poisson est-il mort ? Que s‘est-il passé ? Quelles sont les conditions de vie d’un tel animal (concept de milieu de vie) - la nécessité du milieu aquatique (et non aérien), la nécessité d’une température uniforme
Une observation anatomique du poisson (concept d’organe) - les branchies équivalent fonctionnel de nos poumons, les nageoires paires ventrales équivalent de nos membres
Une observation physiologique du poisson (concept de système) - la respiration branchiale, filtre pour récupérer l’oxygène dissous dans l’eau ; le système digestif, équivalent de notre propre système

2 - La classification du vivant
Le poisson est un animal particulier (concept d’espèce) - le poisson, animal aquatique contient plusieurs espèces, l’homme n’est qu’une seule espèce
Dans quel groupe peut-il se ranger (concept de classification) - le groupe poisson n’existe pas, il faut utiliser des critères et des liens de parenté pour le classer dans un groupe « les actinoptérygiens » différents du groupe des requins ; quelle différence avec les dauphins et les baleines, autres animaux aquatiques
Quels sont les attributs qui le caractérisent ? Qu’est-ce qui le rattache aux autres groupes ? (concept de parentalité, et caractère commun) - une colonne vertébrale, 2 yeux, un tégument

3 - Le poisson, ressource alimentaire
Le poisson est une source nutritive (concept d’aliment)
Le poisson se trouve dans la nature (concept de chaine alimentaire) - l’homme pêche du poisson pour sa consommation ; il le mange cru ou cuit
Le poisson est incorporé dans divers aliments (concept d’alimentation industriel) ; le poisson est utilisé dans différents plats

mer 20/03/2013 - 04:33
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Ebouillantez votre poisson 2mn (pour la taille d'un marquereau, approximativement). Les cartilages et les chairs se ramollissent, il est plus aisé ensuite d'ôter les os un à un.
Vous trouverez des éléments anatomiques en explorant http://www.acanthoweb.fr/fr/content/squelette-dun-acanthomorphe

Bien cordialement

jeu 21/03/2013 - 02:28
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colette.schatz@espe.unistra.fr

En MS, on amène l'élève à observer et à comparer : les ressemblances entre les poissons sur l'étal du poissonnier; puis on observe l'animal vivant quand c'est possible , ou en vidéo en faisant des arrêts sur image: ceci permet de s'interroger et de trouver des réponses à propos de sa forme ( hydrodynamique) , du rôle des nageoires. C'est aussi une première approche de la biodiversité.
Vous pourriez les emmener dans une pisciculture , ou les faire rencontrer un pêcheur: approche de métiers mais aussi pour se rendre compte qu'il y a aussi des poissons d'eau douce qui ont la même forme et les mêmes attributs.
Collectionnez des écailles de poissons, et faites leur utiliser des loupes pour les observer.Vous pourriez travailler en découverte du monde des objets pour rechercher ceux qui ont une forme hydrodynamique.
Il existe de nombreux albums de littérature de jeunesse, pour faire la part de l'imaginaire et du réel .

Bonne continuation
Colette Schatz

jeu 21/03/2013 - 05:29
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cde-raco@ac-nice.fr

Bonjour Dominique,
Si vous voulez aller un peu plus loin avec vos élèves de MS, faire des sciences avec eux en restant dans le contexte d'une classe de maternelle, je pense que le plus judicieux est de poursuivre votre séance de langage.
En effet, cette séance a permis aux élèves d'observer le poisson pour le décrire précisément (c'est en ce sens que vous les avez guidé je suppose). Or cette description est une démarche scientifique pas si basique que cela puisque c'est ce type d'analyse qui permet de classifier les espèces. La description précise de plusieurs espèces de poissons peut permettre d'isoler leurs caractéristiques communes, leurs différences et ainsi d'établir une "carte d'identité" reprenant les caractères principaux (écailles, nageoires, squelette,...). La démarche peut être reproduite sur d'autres espèces animales (qui vient tous dans l'eau ou avec des habitats différents) pour produire d'autres cartes d'identité.
Si vous réussissez à construire plusieurs cartes d'identité d'ici la fin de l'année, vous aurez un embryon de classification à laquelle vos élèves pourront se référer ("cet animal dans quel groupe puis-je le mettre? pourquoi? qu'a-t-il de commun avec...). La notion d'espèce fait partie du programme de sciences au cycle 3 avant d'être reprise en sixième puis au lycée. Vous aurez contribué à en poser les première pierres.
La classification peut être très poussée, les critères très précis mais elle a l'avantage d'être modulable, adaptable au niveau de compréhension de vos élèves. La création des groupes est une autre forme de tri, une technique souvent utilisée à la maternelle qui peut trouver un écho auprès de vos élèves.
Bon courage pour la mise en place en classe si vous décidez de suivre cette idée. Je serais ravie d'avoir des nouvelles de ce projet si vous le réalisez en classe. Cordialement.

CHRISTINE
PE scientifique

ven 22/03/2013 - 12:56
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