Dessin d'observation en sciences

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Dessin d'observation en sciences

Je suis actuellement PE2 à l'IUFM de Douai, et je souhaiterais avoir des informations concernant le dessin d'observation en sciences pour mon mémoire professionnel.

Par exemple :
- depuis quand le dessin d'observation existe t-il en sciences ?
- Comment arriver au dessin d'observation avec des élèves de cycle 1 ?

Par avance merci.

Thu 27/10/05 - 06:03
th.chevallier.pro@icloud.com

Le dessin d'observation en sciences - quelques généralités
L’apprentissage du dessin d’observation est constant depuis le collège jusqu’à l’université et son utilisation est quotidienne pour le professeur. C’est sous cette forme que le dessin existe en sciences de la vie et de la Terre.
A quoi sert-il ?
Le dessin permet au scientifique de représenter de manière rigoureuse et précise un objet observé. Il rend compte d’une réalité à un instant précis en s’affranchissant des outils techniques. Il ne faut pas confondre le dessin d’observation et le schéma d’observation. Ce dernier n’obéit pas aux mêmes exigences et ne possède pas les mêmes qualités de rigueur. Le schéma met en évidence les points que le chercheur estime essentiels en faisant par exemple appel à l’utilisation de couleurs qui soulignent ce qu’il veut montrer.
Le but du dessin d’observation est double :
– il permet au professeur de constater le degré de compréhension de l’élève et à ce dernier de restituer ses connaissances ;
– il permet d’appréhender le complexe, c’est-à-dire, dans l’observation, de distinguer le nécessaire de l’accessoire.
Quelles exigences ?
La réalisation d’un dessin d’observation en sciences de la vie et de la Terre est un exercice difficile, car il reprend la forme et la taille de l’objet et doit être la reproduction fidèle de l’objet observé : on ne dessine que ce que l’on voit.
Cela suppose l’utilisation de règles précises pour tous afin que cet outil de transmission du savoir soit efficace tant au niveau de sa réalisation que de sa présentation : un dessin d’observation se réalise toujours à main levée, sur une feuille blanche et les traits définitifs doivent être nets. Il faut avoir au préalable fait une mise en page afin que le dessin soit centré, occupant toute la place disponible : il doit donc être de grande taille, posséder une légende, une échelle et un titre complet.
Quelques critères en classe de sixième
– Dessin réalisé au crayon
– Mise en page correcte
– Proportions exactes
– Présence d'une échelle
– Présence d'un titre
– Traits de rappel des légendes corrects
– Légende complète
– Soin dans la réalisation (qualité du trait, écriture,...)
– Exactitude du titre
– Exactitude de l'échelle
– Exactitude des légendes
– Représentation fidèle au modèle
http://perso.wanadoo.fr/jourdan.eric/dessin.htm
http://www.cndp.fr/magarts/dessin3/dossierImp.htm
Le dessin d’observation en cycle 1
Le maître choisit des situations d’investigation pour l’enfant qui lui permettent de jouer avec la nature ou les objets. La découverte est un jeu d’observation. Le maître favorise ainsi une activité de représentation graphique de ce qu’il a vu. Dès la petite section, on va utiliser le dessin d’observation pour permettre à l’enfant de reproduire sur une page (en deux dimensions) une image mentale du monde (à trois dimensions). Ce passage est difficile et sa réussite constitue une acquisition méthodologique. Cette image mentale en construction est souvent imparfaite et d’autres investigations permettront de l’affiner.
Il s’agit d’aider l’enfant à distinguer le dessin d’observation du dessin d’expression (qui est principalement développé dans les activités d’arts à partir du cycle 2). En dessinant ce qu’il vient de voir ou de faire, l’enfant "montre" (au maître) ce qu’il a compris (ou non). En comparant son dessin à celui des autres, l’enfant juge son travail et trouve des raisons de progresser. Par les allers et retours allant du dessin à l’objet dessiné, l’enfant enrichit sa vision, sa connaissance de l’environnement et son aptitude à la représentation. En légendant le dessin avec l’aide de l’enfant, le maître aide celui-ci à acquérir les premiers rudiments de signification du monde de l’écrit.
L’analyse de traces écrites d’enfant permet d’identifier la progression de sa vision de l’environnement.
1. Dessins fortuits, gribouillages : (maîtrise de la motricité fine encore insuffisante). 2. Dessin non synthétique, sans coordination : (dessin à deux endroits distincts, deux parties du même objet…).
3. En fin de maternelle, dessin synthétique mais non-respect de la topologie dans la feuille de dessin, approximation des formes. (l’enfant dessine globalement ce qu’il voit réellement (sans les détails trop fins), et non plus ce qu’il "sait" de l’objet)
(d'après l'article de Claudette Balpe (IUFM d'Aquitaine) : http://promethee.aquitaine.iufm.fr/formiufm/article.php3?id_article=22)

mar 08/11/2005 - 06:04
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