L'interventionnisme du maître peut-il être gênant?

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L'interventionnisme du maître peut-il être gênant?

Dans mon mémoire professionnel, je pose l'hypothèse que l'enseignant peut par son attitude gêner l'entrée des élèves dans la démarche scientifique et ce parfois de façon inconsciente (geste, regard, questions...).
Je voudrais savoir pourquoi il est si difficile pour l'enseignant de lâcher prise mais ausi ce que l'on peut mettre en place pour limiter cet interventionnisme gênant.

Thu 25/03/04 - 13:00

Je pense que le maître va intervenir de façon inconsciente car il a peur de perdre la maîtrise de son groupe classe.
Il se peut qu'il ne se sente pas suffisamment armé face aux questions soulevées. C'est la peur de voir les élèves s'embarquer dans un autre problème qui peut l'amener à intervenir. Je crois que c'est cette part d'inconnu qui réside dans la gestion du débat scientifique où naît le problème qui inquiète l'enseignant et qui peut le pousser à orienter le débat dans son sens.
Je pense que la mise en réseau des enseignants et la coopération des scientifiques peut être une solution à cette crainte.
Certains enseignants auraient peut-être besoin de vivre cette démarche pour mieux comprendre à quoi sert cet espace de liberté. Chacun de nous fait des erreurs et c'est en pratiquant que l'on s'améliore. Dans la plupart des disciplines on demande à l'enseignant de lister les comportements attendus ; or dans les sciences à chaque enfant va correspondre une représentation propre.
La peur de devoir gérer cette multitude de conceptions peut effrayer, il faut montrer aux enseignants que même si ces représentions sont différentes, car chacun a un vécu propre, il existe des recoupements possibles.
J'espère vous avoir donné quelques pistes de travail.

A Bientôt

Caroline Verpillot

mer 31/03/2004 - 08:28
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Bonjour,

Parfois, nous pouvons constituer de façon involontaire un ou des obstacles
pour l'entrée des élèves dans la démarche scientifique.

Tout d'abord la démarche scientifique (nouveaux programmes) exige que l'élève puisse exprimer ou communiquer ses propres représentations au médiateur (enseignant).

Le médiateur reçoit ce message à travers ses propres représentations mentales,
son expérience ou formation professionnelle. A ce niveau peut-on toujours échapper à une certaine interprétation ?

Certes, nos efforts consistent à recevoir le message de l'élève dans une attitude bienveillante.

Nous apprenons à gérer la divergence par rapport au savoir que nous voudrions que l'enfant maîtrise.

Parfois, je pense qu'il est nécessaire d'intervenir dans la mesure où notre intervention permet à l'enfant un retour réflexif (prise de conscience)sur son action ou propre démarche.

Dans une résolution de problèmes en science, l'interventionnisme peut se transformer et devenir constructif dans cet état d'esprit.

L'interventionnisme de l'enseignement de type magistral est chose aisée.
Nous reproduisons facilement ce que nous avons vécu.

La position du maître comme médiateur demande un travail sur soi et ses propres représentations par rapport au problème scientifique.

Remettre en question sa propre séance, se confronter à des documents, à autrui est une solution sans doute...

La démarche scientifique elle-même contient des limites à l'interventionnisme de l'adulte: les enfants confrontent leur démarche et dialoguent.
L'autre formulation possible de votre question est: comment l'enseignant peut-il être MEDIATEUR ?

Pour nourrir votre reflexion, je vous propose par exemple, la lecture d'"Apprendre" de Giordan.
Catherine Jullien.
Institutrice.

Maternelle PETIT PRINCE
Saint LYS 31 470

jeu 01/04/2004 - 03:01
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