Observer la lune ou autre chose?

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Observer la lune ou autre chose?

Peut-on commencer une séquence en astronomie en cycle 3 par la Lune avec des enfants n'ayant pas l'habitude de faire des observations scientifiques ou faut-il mieux commencer par "ombres et lumières"?

Sun 19/10/03 - 14:00
michel.ouliac@numericable.fr

Bonjour,

Comme toujours, par rapport à ce type de question, j'ai envie de répondre « ça dépend » ou « c'est comme tu veux » .

En effet, tout dépend des objectifs que vous poursuivez et de votre façon de structurer les apprentissages correspondants.

Pour ma part, j'aurais tendance à entrer par un questionnement à partir d'une observation ou d'une situation. L'éclipse de Lune du 8 novembre pourrait être une entrée possible : les élèves peuvent l'observer chez eux, on peut aussi utiliser des documents vidéo qui ne manqueront pas de fleurir dans les journaux télévisés, et conduire à s'interroger sur les raisons du phénomène. On rentrera alors certainement dans un travail sur lumière/ombre afin de construire un modèle explicatif en utilisant une « maquette » (lampe + balle).

Si cette éclipse peut servir « d'élément déclenchant », mais assez rare, on peut aussi travailler plus simplement à partir de remarques sur la présence de la Lune dans le ciel (observable en classe au coucher du soleil en début de lunaison et au lever en fin de lunaison) et sur ses différentes formes.

Dans tous les cas, il y aura un passage par une observation régulière, organisée et exploitée régulièrement des différentes formes (date, heure, éventuellement hauteur dans le ciel) afin de reconstituer la chronologie des différentes phases. Le travail sur l'ombre et la lumière trouvera ici aussi sa place lorsqu'on cherchera à reconstituer et modéliser les observations. On pourra prolonger cette activité en travaillant plus spécifiquement sur la propagation des rayons lumineux. Le théâtre d'ombres pourrait ici constituer un support intéressant (penser aux marionnettes indonésiennes. Ce qui permet de faire un pont avec le domaine des arts visuels).

Cela dit, on pourrait complètement « retourner » notre dispositif et amorcer un travail de théâtre d'ombres, c'est-à-dire une « entrée » par le domaine artistique qui permettrait de construire des savoirs sur la propagation des rayons lumineux que l'on réinvestirait en astronomie. Encore une fois, tout est fonction du projet pédagogique du maître, à traduire en projet pour les élèves et en situations d'apprentissage.

N'hésitez pas à me recontacter si vous le souhaitez.

M. Ouliac
IUFM de Guyane

mer 05/11/2003 - 02:01
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