Questions aux experts

Le problème réside dans les délais de levée des graines (10 jours min) et d'obtention des carottes (2 mois et demi au minimum sous abri chauffé à 15-18 °C).
L'idée peut donc être d'étaler les activités :
Dans un premier temps, demander aux élèves comment on obtient des carottes (dessiner puis de commenter) et confronter leurs avis.
Dans un deuxième temps, leur demander de rapporter de vraies carottes et des graines en sachets (évoqué probablement).
Les graines pourront être comparées à d'autres graines (haricot, pois, salade ou radis) présentées séparément puis en vrac (tris et classements, vocabulaire sur la taille, couleur et forme). Les mêmes graines présentées en sachets opaques fermés peuvent amener à une reconnaissance tactile, de même si l'on place des graines dans une boîte à chaussures où l'élève glisse ses mains par des trous. Les élèves proposeront alors une méthode de semis, confrontée à ce qui est proposé sur les sachets (un agrandissement permettra de faire un travail de lecture du document, en repassant certains éléments, et en décrivant ce qui est visible).
Différer projet de semis et semis pour pouvoir faire la liste du matériel nécessaire et le préparer. Chaque élève pourra semer des graines de carotte et d'une autre plante choisie. Des bouteilles en plastique percées au fond (attention à l'accumulation d'eau!) peuvent permettre une croissance suffisante de la racine, déterminante pour obtenir une carotte. On pourra aussi voir les racines, souvent ignorées par les élèves! On peut aussi semer à l'extérieur.
Pendant la semaine, un travail sur les carottes peut être fait : les éplucher (recherche de la meilleure méthode), goûter les différentes parties, les râper (avec différentes râpes), les cuire.
En parallèle des semis, on peut également relancer la croissance des feuilles et racines en replantant les carottes ou leur extrémité.
Lors de la troisième semaine, environ dix jours après le semis, on pourra comparer les levées. Ce sera alors l'occasion de comparer les croissances (ça a poussé) et d'imaginer avec une bandelette la taille des plantes la semaine suivante. On peut aussi dessiner. Ceci permettra aux élèves de constituer un dossier relatif à leurs cultures, avec leurs dessins, mesures, et de petits textes expliquant comment on a procédé pour les semis (ils peuvent y recopier les mots manquants, mettre les noms sous les photos des graines, colorier les différentes parties d'un plant de carotte, compter les carottes, etc.).
Des affiches peuvent aussi être élaborées.
La venue d'un vrai lapin en classe peut permettre de relancer l'intérêt : est-il bien vrai qu'il n'aime que les carottes ? On peut alors chaque jour lui proposer un autre aliment et constituer un tableau collectivement. Ce sera aussi l'occasion de l'observer quand il mange, quand il se déplace, et de comparer son mode de vie en captivité et en liberté.
Les carottes n'étant toujours pas obtenues, on peut avoir recours à un jardinier qui explique comment il procède pour en obtenir. A noter que les GS ne verront pas leurs carottes, sauf à la rentrée suivante!
Un dossier pourra être ainsi élaboré par chaque élève, racontant tout le projet. Des photos de magazines de jardinage pourront compléter ce qui a été fait, avec les productions des enfants et de la classe.
Tout ceci aura permis de développer de nombreuses compétences : s'interroger, proposer des solutions, observer et comparer, lire une frise chronologique (complétée au fur et à mesure), s'exprimer oralement et par le dessin, mesurer, se documenter. Bonne récolte!