Questions aux experts
Matière et matériaux
Une fraction du jus de fruit mélangé à l'huile reste-t-il en surface ?
Nous travaillons sur les mélanges en grande section. Les enfants ont fait les remarques suivantes :
Mélange d'huile d'olive et de jus de fruit cassis (oasis) le jus de fruit est en bas du verre puis l'huile puis encore une fine pellicule de jus de fruit au dessus. Pourquoi tout le jus de fruit n'est-il pas au fond ?
Lorsque nous faisons ces mélanges, les enfants notent l'apparition de "bulles" (idem avec l'huile et l'eau, l'huile et le sirop de menthe).
Faut-il parler de bulle ou de goutte ?
Comment expliquer leur présence ? (ces explications ne seront peut-être pas à leur portée mais j'espère à la mienne !)
Merci pour la réponse apportée sur nos mélanges. J'ai refait le mélange huile-jus de cassis et effectivement la couche supérieure de jus de fruit n'existe pas ! En penchant le verre on s'aperçoit en effet que ce n'est que le reflet du fond du verre. Mais cette ligne de jus de fruit est bien troublante ! Maintenant il reste à expliquer aux enfants que ce qu'ils "voient" n'existe pas !
- Se connecter ou s'inscrire pour poster un commentaire
Désolé, je viens de faire la manip (certes pas avec du sirop Oasis, mais avec du sirop Champion) et je n'ai rien observé de semblable à ce qui est décrit. Le sirop est résolument au fond et l'huile au dessus.
Cependant, le ménisque de l'huile, lorsqu'on regarde latéralement, envoie vers l'extérieur de la lumière provenant du bas du récipient, naturellement de la couleur du sirop, d'où, peut-être l'illusion d'une fine pellicule rouge.
Le Petit Larousse est formel : une bulle, c'est du gaz, donc dans le cas du mélange eau-huile, il faut parler de gouttes. L'eau et l'huile ne sont pas miscibles, ce qui signifie que lorsqu'on les met en présence l'une de l'autre, elles restent chacune de son côté et sont séparées par une
surface de contact. Lorsqu'on agite le flacon, le mouvement divise les deux constituants en petites fractions qui pénètrent l'une dans l'autre, mais toujours sans se mélanger. On observe des gouttelettes d'huile dans l'eau et des gouttelettes d'eau dans l'huile. Ces gouttelettes sont remarquablement sphériques, car la répulsion est si forte entre les deux constituants qu'ils tentent par tous les moyens de réduire au minimum la surface de contact, ce qui, pour un volume donné, est réalisé par une surface sphérique. Comme l'eau est plus dense que l'huile, les gouttelettes migrent vers le bas pour l'eau et vers le haut pour l'huile, se rejoignent et fusionnent (toujours dans le désir de diminuer la surface de contact) jusqu'à ce qu'on ait une couche d'huile surmontant une couche d'eau. Tout change lorsqu'on ajoute des traces de substances magiques qui permettent la cohabitation confortable de l'huile et de l'eau : quelques gouttes de produit à vaisselle ou, mieux, un jaune d'œuf, ce qui permet aux
gouttelettes de l'un de survivre parfaitement au milieu de l'autre : on a fait une mayonnaise.