Les phasmes Réunionnais

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Questions aux experts

Biologie animale sauf l'homme

Les phasmes Réunionnais

Enseignantes en CM2, suite à nos observations avec les enfants, nous nous posons les questions suivantes :
- Pourquoi avons-nous une telle mortalité infantile ?
- Quel rôle jouent l'ensoleillement et l'humidité ?
- D'autre part les mâles perdent des pattes. Y a-t-il des précautions particulières à prendre par rapport aux mâles ?
- Y a-t-il une différence en termes de durée de vie entre le mâle et la femelle.
- Nous avons isolé un phasme réunionnais mâle et il s'est laissé dépérir. La vie en société est-elle à ce point primordiale ?
- Dans notre terrarium, nous avons maintenant 7 femelles pour 2 mâles. Il y a eu altercation : un mâle et une femelle sont morts. L'équilibre mâle femelle lorsqu'il n'est pas respecté peut-il conduire à de telles rixes voire à des comportements anthropophages.

Nous vous remercions de nous éclairer sur ces points.

Mon 11/01/99 - 13:00

(1) Phasme: sa mort est probablement due au fait qu'il n'avait pas à sa disposition la plante convenable. Chaque espèce de phasmes ne consomme que certaines espèces de plantes. Il est possible de leur faire accepter des plantes de substitution (non consommées dans la nature) faciles à se procurer, mais cela n'est pas toujours le cas : l'élevage nécessite alors la fourniture de la plante normalement consommée. Cette plante doit être présentée en bouquet, base dans l'eau, et renouvelée assez souvent.

(2) Grillons: trois problèmes distincts :
a. mortalité précoce des jeunes: elle existe tant en élevage que dans la nature. On ne peut rien y faire dans la pratique sinon avoir un grand nombre d'éclosions pour obtenir un nombre bien inférieur d'adultes.

b. cannibalisme: la vitesse de croissance des jeunes est très variable selon les individus. Conséquences : les plus gros tuent et mangent les plus petits. Deux manières de limiter : subdiviser le volume du terrarium par des cloisons en carton perforées - fournir une alimentation plus riche en protéines animales (sèches, sinon pourriture), par exemple des granulés pour chat (à concasser avant de fournir aux insectes).

c. perte des pattes postérieures (sauteuses): une zone de grande fragilité se trouve près de la base de chacune de ces pattes. Saisie par un congénère agressif et plus fort, la patte se casse sans grand dommage pour le grillon (comparer à ce qui se passe pour la queue d'un lézard agressé par un prédateur).

d. anomalies du rapport nombre de femelles/nombre de mâles: ces anomalies ne peuvent être prouvées qu'en recensant un très grand nombre d'individus. Il est peu probable que ce que vous décrivez puisse s'interpréter comme une corrélation entre agressivité+cannibalisme et déséquilibre du rapport nombre de femelles/nombre de mâles.

dim 14/11/1999 - 02:01
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