Questions aux experts

La récolte d'une fourmilière doit se faire avant le milieu de l'automne. Après les fourmis hibernent au fond de leurs galeries. Il est primordial de capturer au moins une reine reconnaissable à sa taille, supérieure à celle des ouvrières (chez certaines espèces il y a plusieurs reines par nid). Il faut prélever une centaine d'ouvrières, mais aussi des dizaines d'œufs, de larves et de nymphes (cocons). S'équiper d'une louche, de gants de caoutchouc, d'un pinceau et de deux grands pots (ou seaux) que l'on pourra fermer avec un tissu retenu par un élastique. Enduire le haut du pot avec de l'huile de paraffine (cela dissuade les fourmis de passer). Lorsque la fourmilière est repérée, creuser un cercle autour de la zone qu'elle occupe, le plus profondément possible. Récupérer ensuite les fourmis au pinceau et les faire tomber dans le pot. Guetter les ouvrières qui s'enfuient avec du couvain pour récupérer œufs, larves et nymphes.

Reboucher ensuite le trou autour du reste de la fourmilière. Si l'on ne capture pas de reine, la colonie survivra pendant un certain temps surtout si il y a du couvain. Si une reine est capturée elle permettra en effet la cohésion de la colonie mais aussi sa pérennité dans la mesure où elle est la seule à pondre des œufs. Les fourmis les plus faciles à capturer sont les petites fourmis noires Iridomyrmex humilis qui viennent souvent visiter les sucriers. Importées d'Argentine au début des années 1900, elles ont l'avantage de posséder plusieurs centaines de reines par colonie et ne piquent pas.