Questions aux experts
Monde construit par l'homme
Comment fabriquer un distillateur d'essences de plantes aromatiques ?
Comment puis-je fabriquer un distillateur d'essences de plantes aromatiques avec des élèves de CE2/CM1 ?
Pour améliorer ce système, peut-on rajouter un serpentin que l'on récupérerait dans un vieux congélateur, plonger ce dernier dans un récipient d'eau courante froide ?
Dans ce procédé plusieurs interrogations :
Il y a certainement une pression mini et maxi, comment la définir simplement ?
Placer des plantes, oui, mais faut-il les tasser afin que la vapeur sous pression puisse réellement faire son office ? Faut-il alors tasser : un peu, beaucoup, passionnément, ou pas du tout ??
La longeur du serpentin est de combien ?
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Pas de problème lié à la récupération d'un serpentin de congélateur (sauf pour la récupération du fluide caloporteur qu'il serait dommage de jeter dans la nature). Cependant l'écoulement par gravité du liquide condensé est "contrarié par cette forme". La forme en "cornue" est plus efficace sur ce point.
La pression maxi est celle autorisée par la soupape de sûreté de la cocotte et fonctionne bien.
Dans le procédé décrit je conseillais de mettre les plantes dans un linge de coton. L'idéal est de former un ballot pas trop tassé.
Pour finir il y a des consignes de sécurité. Une soupape de sûreté de la cocotte qui évite de se retrouver dans la situation plusieurs fois connue par Denis Papin. Les risques sont plus liés aux brûlures potentielles dans ce cas une barrière matérielle entre l'autocuiseur le serpentin et les enfants est indispensable. De plus elle pourrait servir de brise vent pour empêcher l'extinction du système de chauffage par un courant d'air intempestif. Dans le matériel de camping on trouve des petits paravents métalliques pliables qui font bien l'affaire.
La longueur du serpentin est liée à la surface d'échange thermique et à la température de l'eau utilisée. Personnellement j'ai un bon copain poissonnier chez qui je vais chercher 20 litres de glace pilée et avec un tuyau de cuivre de diamètre extérieur de 6 mm et de 5 mm de diamètre intérieur 30 cm de longueur d'échange thermique suffisent.
Le tâtonnement est ici quasi indispensable mais il vaut mieux partir avec une grande longueur de tuyau quitte à la raccourcir plutôt qu'avec une petite longueur quoi obligerait par la suite à faire de la micro plomberie multipliant les risques de fuites.
En espérant que ces compléments vous aideront à réaliser cet appareil que vous réserverez à l'obtention d'extraits de plantes aromatiques bien entendu.
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En fabricant un alambic rudimentaire avec un autocuiseur. Les modèles récents d'autocuiseurs ne conviennent pas. Seuls les modèles dont le couvercle comportait un petit bout de tuyau qui servait de support à la soupape rotative sont utilisables. Il suffit d'adapter sur cette excroissance un tuyau de cuivre recuit* qui passera par un "refroidisseur" et débouchera au dessus d'un récipient dans lequel vous récupérerez les essences. La forme générale de l'ensemble autocuiseur plus tuyau doit être ressemblante à la cornue de "Lavoisier".
* Le cuivre non recuit se casse lors des tentatives de cintrage ou de cambrage. Pour éviter ce phénomène il faut le recuire.
Petite astuce de bricoleur pour le recuire :
1- Enduire l'ensemble du tube de savon liquide gras ou de produit à vaisselle
2- A l'extérieur ou dans une pièce bien ventilée présenter le tube ainsi enduit à la flamme d'un réchaud à gaz en le tenant avec des pinces (le cuivre conduit très bien la chaleur et sans cette précaution c'est la brûlure assurée). Il vous faudra chauffer entièrement le tube d'une extrémité à l'autre. La vitesse de déplacement du tube dans la flamme est guidée par la carbonisation du savon (toutes les zones du tube doivent être noires, si ce n'est pas le cas revenez sur les zones n'ayant pas viré de couleur).
3- Laisser refroidir le tube à l'air en le posant sur une surface qui ne craint pas la chaleur. Après refroidissement complet vous pouvez nettoyer le tube avec du produit d'entretien pour cuivre ou laiton ou en le frottant avec du sable fin.
4- Vous pouvez maintenant former votre tube de cuivre à main levée ou en vous aidant d'un gabarit découpé à la forme voulue dans une planche de bois.
(ATTENTION : chaque déformation effectuée sur le cuivre le durcit - c'est l'écrouissage) et si vous faites trop de déformations successives il redevient cassant et il faut refaire le recuit !
Utilisation de l'alambic :
1- Remplir l'autocuiseur des plantes souhaitées : Pour éviter que les plantes aromatiques caramélisent au fond de l'autocuiseur il faut les placer dans le panier "cuisson vapeur" dans un linge de coton pour éviter que des bouts passent à travers les mailles ou dans les trous. Quand les plantes sont un peu sèches rajouter un peu d'eau au fond de la cocotte ou mouiller le linge peut être utile.
2- Positionner et fermer le couvercle de l'autocuiseur
3- Placer l'autocuiseur sur une source de chaleur mobile que vous pourrez placer près d'un évier.
4- Diriger l'ensemble de façon à ce que le tuyau passe sous le robinet
5- Placer un récipient en verre sous l'extrémité libre du tuyau
6- Chauffer l'ensemble. Pour faciliter la condensation de la vapeur la partie centrale du tuyau doit être placée sous un flux d'eau froide
La quantité d'essence obtenue pour une cocotte de 8 litres est de l'ordre d'une cuillère à café pour de la lavande (expérience réalisée personnellement).