Questions aux experts

On peut isoler physiquement le xylème du phloème en écorçant une branche par exemple. De nombreuses baguettes de bois (noisetiers, sureau, troène...) s'écorcent très facilement, avec un simple canif. La bague d'écorce constitue le phloème recouvert de suber (liège) protecteur externe. Le phloème est responsable de la conduction de la sève élaborée (sucrée) alors que le bois mis à nu dans la baguette est le xylème, responsable de la conduction de la sève brute provenant des racines.
On peut également envisager des expériences montrant que la sève va des racines vers le sommet de la tige dans les vaisseaux du bois, et des feuilles vers les racines dans les vaisseaux du phloème : l'adjonction d'encre rouge Waterman (en proportion de 1/10) par exemple avec une solution nutritive d' engrais va se traduire par une progression de l'encre du bas vers le haut dans le rameau (on peut le mettre en évidence en coupant des rameau identiques à différents moment, toutes les demi-heures par exemple, et tous les 5 cm à partir de la base du rameau). Il est beaucoup plus difficile de mettre en évidence le mouvement inverse de solution sucrée dans le phloème, les mécanismes en jeu faisant appel à des processus vivants (transports actifs, de cellules à cellules). Dans les vaisseaux du xylème, tous les transports se font de façon passive, par capillarité (comme l'eau montant dans un morceau de sucre) par aspiration foliaires (dépressions au niveau des feuilles du fait de l'évaporation) et du fait de la poussée des racines (transports actifs ou par diffusion osmotique du sol vers l'intérieur des racines).