Elevage des chenilles

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Elevage des chenilles

Bonjour,
Je suis enseignante en moyenne section et je me trouve face à un double problème. Des élèves avaient trouvé des chenilles processionnaires dans la cour de l'école et après leur avoir expliqués ses dangers, plutôt que de les tuer, j'ai pensé que l'on pourrait les observer dans un vivarium afin de mettre en évidence la transformation de la chenille en papillon. Le premier problème que je me pose est :
est-ce que cet élevage est autorisé en classe (sachant que j'ai déjà obtenu des cocons)?
Le deuxième problème est que je ne trouve aucune documentation sur ce sujet et accessible à mes élèves, pourriez-vous m'en indiquer?
Merci par avance. Laurence.

Fri 09/04/04 - 14:00

Les chenilles processionnaires sont dangereuses car elles peuvent déclencher des réactions allergiques brutales chez certaines personnes (par inhalation ou par contact des cils avec les yeux) en plus des crises d'urticaire en cas de contact avec la peau. Je ne connais pas la réglementation sur ce sujet mais il faut être prudent. Je vous déconseille fortement de les maintenir en classe. Vous n'êtes pas allergique à ces insectes puisque vous les avez déjà manipulé mais un de vos élèves peut l'être fortement, malheureusement vous ne pourrez le constater qu'au moment de la crise !
Vous pouvez trouver des modèles moins dangereux à observer en classe qui possèdent en plus des cycles de développement plus courts, si l'objectif est celui d'étudier le développement des papillons et plus particulièrement la métamorphose en papillon. Chez les processionnaires, le cycle de développement peut s'échelonner sur une ou plusieurs années selon les conditions d'élevage.
Si vous souhaitez prélever un modèle d'étude à partir d'une situation quotidienne demandez à vos élèves de vérifier les salades achetées au marché, ils finiront par vous fournir certainement des noctuelles à élever en classe.
Vous n'êtes pas forcée de tuer votre chenille. Vous pouvez peut-être l'élever chez vous, vous pouvez prendre des photos que vous montrerez à vos élèves en leur expliquant pourquoi vous ne l'avez pas fait en classe.
Sur ce lien :
http://www.avignon.inra.fr/internet/unites/rfm/%20unite_experimentale/pp...

Vous y trouverez un dossier complet établi par l'INRA sur la biologie, l'aire de répartition, le cycle de vie de la processionnaire du pin.
Bonne lecture

lun 26/04/2004 - 06:58
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Il faut faire très attention car les processionnaires sont des insectes très dangereux, non seulement lorsqu'on les manipule mais aussi par leurs seuls poils, même après la chrysalidation ou la mort des chenille. Les poils se détachent de leur corps et sont munis de minuscules crochets avec lesquels ils restent enfoncés dans la peau. Ces poils urticants peuvent entraîner chez l'homme et les animaux d'importantes réactions allergiques et des irritations oculaires.

Si vous n'avez pas eu de problèmes avec vos élèves, c'est tant mieux mais je pense qu'il est tout à fait déconseillé d'avoir un tel élevage en classe (mais êtes-vous bien sûre qu'il s'agit de processionnaires? Y-a-t-il des pins à proximité de votre école? Les avez-vous vues en procession?). Les processionnaires se nymphosent dans le sol. Est-ce le cas pour celles que vous avez mises en vivarium? les exuvies des chenilles sont-elles toujours dans le bocal? Si oui faites très attention car les risques d'urtication demeurent. De plus ces urtications ont une action anaphylactique : une personne qui est piquée une première fois réagira plus ou moins mais sa réaction risque d'être plus forte la fois suivante et ainsi de suite, donc prudence!!!

Vous pourrez trouver des informations sur internet, notamment le site de l'INRA

http://www.avignon.inra.fr/internet/unites/rfm/%20unite_experimentale/pp...

mais aussi http://perso.wanadoo.fr/insectes.net/processionnaire/process1.htm

Tiré du site de l'INRA :
Dommages sur les hommes et les animaux
Les problèmes sanitaires, liés aux poils urticants, commencent dès le troisième stade larvaire, lorsque ces poils commencent à apparaître. Les poils urticants sont libérés dans l'air par la chenille lorsque celle-ci se sent agressée. Werno et Lamy (1990) ont montré que ces poils pouvaient être transportés par le vent, même si une enquête épidémiologique menée par Ducombs et al. (1979) sur la façade atlantique a montré que 70 % des contaminations avaient lieu en forêt, et seulement très exceptionnellement dans des zones sans pin à proximité. Les poils sont en outre très présents dans les nids d'hiver, même après plusieurs années, c'est pourquoi il est dangereux de manipuler des nids même vides.
Werno et al. (2002) distinguent quatre types d'atteinte : cutanée (mains, bras, visage, cou), oculaire, respiratoire et allergique. L'atteinte cutanée provoque des démangeaisons, voire un dème, et peut mettre jusqu'à deux semaines à disparaître. Si les poils ne sont pas enlevés rapidement de l'il, ils peuvent entraîner de graves conséquences : glaucome, cataracte Enfin, suite à l'inhalation de poils, une petite gêne respiratoire peut se faire sentir, ou même dans certains cas une crise d'asthme.
Les problèmes liés aux propriétés urticantes de la chenille processionnaire du pin sont loin d'être négligeables.

Cordialement

Claire Villemant

mar 27/04/2004 - 04:47
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